Dernières restaurations du Clocher : 2014 - 2017

Les cloches de la cathédrale se sont arrêtées de sonner en mars 2014, en raison du très mauvais état de la tour qui les abritait.
Si vous désirez connaitre l'état des lieux de la tour et du beffroi avant sa restauration cliquez ICI .

Des travaux furent immédiatement engagés par la ville de Saint-Omer et les cloches déposées. Seuls le carillon et les deux bourdons, deux cloches lourdes de 5,3 tonnes et 2,8 tonnes baptisées Julienne et Marie, restèrent en place dans l'édifice. Les travaux de restauration et de consolidation de la tour purent ainsi commencer, puis ce fut au tour du bati en bois d'être refait à neuf. Les travaux se sont achevés en 2017 mais, avant de remonter les cloches il fut procédé comme le veut la coutume au coulage d'une nouvelle cloche baptisée 'Domitille' pour augmenter le prestige de ce beffroi.

Leurs Histoires

Vous trouverez une vidéo en bas de page réalisée dans le beffroi par nos amis du site 'clochescomtoises.com' en 2017 après la restauration de la tour et de sa charpente.


En cliquant sur les doubles flêches ci-dessous vous accéderez à la vidéo de nos amis du site 'clochescomtoises.com' qui avaient fait le déplacement lors de la remise en service des cloches et du carillon de Saint-Omer en 2017.


Anne Pierard nous renseigne sur l'histoire mouvementée de ces cloches et nous les décrit sommairement.
En 1470, Guillaume Filastre bénit 5 nouvelles cloches à Saint-Bertin. En 1474, Gabelin Moer et Guillaume Carper arrivent de Cologne pour fondre le bourdon Julienne, probablement dans le cloître pour éviter le transport. C’est un « don princier » du Chanoine Julien Baughois. Elle remplace la Bancloque. Il fallait 6 hommes pour la mettre en branle. La Bancloque était mise en branle pour les évènements de la vie municipale. Elle pesait 17.000 livres et portait la devise « à tout tams » avec les armes du chapitre. En 1475, le chapitre bénit 4 nouvelles cloches : Omer, Marie, Austreberthe et Madeleine, ce qui permit à Notre Dame de rivaliser avec Saint-Bertin. Les cloches attendront néanmoins dans un abri provisoire sur le mont Sithieu en attendant l’achèvement de la tour et y sont installées en 1499.
Julienne, le Grand Bourdon pèse 5 300 kg, refondue en 1920 par la société Wauthy de Douai, sa robe est épaisse de 45 millimètres, haute de 2.09 ml pour 2.67 ml de diamètre, on l’appelle aussi La Joyeuse. Elle donne le sol dièse. Cette cloche s'était arrêtée de sonner le 14 juillet 1900 ou 1902 ? « Usé par les siècles », « fêlure mortelle ». La municipalité promit le 30 août 1914, de la refondre si la Vierge épargnait la ville de l’invasion. Le Bourdon fut descendu (opération qui dura 5 jours) et refondu en 1920 à la fonderie Wanthy à Douai. C’est la cloche de la Victoire ou du Renouveau Français, dite aussi la Joyeuse. Le 18 juillet 1920, le nouveau Bourdon fut béni. Sur ses flancs, il y a un crucifix, le blason de la ville de Saint-Omer, l’effigie de Notre Dame des Miracles et une autre vierge. Cette cloche fut l’une des rares à survivre aux dégradations de la Révolution.
Marie fondue en 1831, pour un poids de 990 kg et un diamètre de 1.23 ml, elle donne le mi bémol. Créée grâce aux libéralités de Mr François Duriez, curé-doyen de Notre-Dame.
Marie2, le deuxième bourdon fondu en 1855 par la société Petitfour d'un diamètre de 1.69 ml pour un poids de 2 950 kg, elle donne le si bémol. C'est la plus forte, avec la plus belle sonorité. Elle porte l’inscription "Mr François Duriez, curé-doyen de Notre-Dame me fit naître et nommer Marie afin que je répète pour lui et pour les siens "Ave Maria, gratia plena, ora pro nobis nunc et in hora mortis nostrae, amen".
Omer ou "Cloche de la retraite" ou "Paix de Nicolas" a été fondue en 1686 aux armes du Chapitre, pour un poids de 535 kg et un diamètre de 0.99 ml, elle donne le Sol.
Jeanne qui n’aurait pas été bénie est appellée « anonyme » et comme la société qui l’a fondu n’existe plus aujourd’hui, nous ne connaissons rien de son histoire elle a été installée dans le beffroi en 1933. A été baptisée le 26 février 2017 du nom du Père Mesmaque en même temps que Domitille.
Puis en 2017, lors de la rénovation complète du beffroi une 6 ème cloche fut ajoutée à l’ensemble.
Domitille, fondue par la société Eijsbouts à Asten (Pays-Bas) pour un coût global de 22000€. Elle doit son existence, afin de respecter la tradition qui veut qu'après de lourds travaux de restauration sur un beffroi une nouvelle cloche doit-être ajoutée, elle pèse 482 kg et donne le la. Elle doit son nom à la mère d'Omer qui se nommait "Domita".


Jacques Martel nous renseigne sur l'histoire du Carillon.
Le Carillon : bien avant que ne soit prise la décision d'ériger un carillon dans la tour de Notre Dame en 1963, Saint-Omer disposait de carillons, autrefois : Jean-Baptiste-Bonaventure Dupont, carillonneur de Saint-Bertin, a composé un recueil d'airs variés qu'il jouait aux jours de fête, et qui est conservé à la Bibliothèque municipale.
En 1963 la Société des Antiquaires de la Morinie et la Confrérie de Notre-Dame des miracles prirent l'initiative d'ériger un carillon dans le clocher de la cathédrale, qui est notre plus haute tour.
Un carillon n'a absolument rien à voir avec l'exercice du culte : il n'est pas un accessoire liturgique : il n'appelle ni à la messe, ni au salut. Il ne joue d'autre rôle que de lancer ses mélodies dans l'air municipal pour y apporter un peu de joie. Le projet a été présenté au Conseil qui a accepté de régler les frais d'installation d'une batterie de treize cloches, qui lui serait offerte par la générosité privée. Une souscription fut ouverte et permit de faire fondre treize cloches dont la plus lourde pèse 225 kilogs et la plus petite 30 kilos. Les notes qui sont données vont du RE de la quatrième octave au LA de la cinquième octave.
Il eut été intéressant de pouvoir utiliser comme “ basses” les cloches existantes dans le beffroi de la cathédrale, mais après examen il fut constaté que leur timbre était faux et pratiquement inutilisable. Quand elles sonnent seules on ne peut guère s'en apercevoir, mais associées à d'autres cloches d'alliage spécial donnant un son pur, le résultat eut été affreux. Pour assurer le succès de l'entreprise, le projet retenu fut un carillon automatique garni d'un nombre restreint de cloches. Une horloge-mère, placée à la tribune des orgues, commande, aux quarts et aux heures, des cylindres enregistrés qui actionnent des moteurs placés auprès de chaque cloche et sonnent les mélodies et comptent les heures.
Il restait à choisir les mélodies !
On a demandé à quatre musiciens de Saint-Omer de composer un air, d'une durée maximum de 40 secondes, qui soit à la fois gracieux, vif, mélancolique, pittoresque, imprévu. Deux airs ont été retenus et joués sur le carillon de Saint-Amand par M. Jacques Lannoy dont le talent est universellement apprécié, et enregistrés sur bande magnétique. Ces deux enregistrements ont été produits devant quatre musiciens qui ignoraient l'identité des compositeurs. Un air a été unanimement choisi, qui était celui de M. Lodéon, Directeur de notre Ecole de musique.
C'est alors seulement que les cloches furent commandées à la maison Paccard, d'Annecy-le-Vieux. Les cloches de carillon n'étant pas instruments liturgiques n'ont pas de nom, donc pas de “parrain” ni de “ marraine”, selon la tradition ancienne ; néanmoins elles portent le nom des donateurs. En voici la liste avec la note qu'elles donnent :
1. Société des Antiquaires de la Morinie, RE
2. Confrérie de Notre-Dame des miracles, FA dièse
3. M. Pierre Guillain, Maire dc Saint-Omer. SOL
4. Madame Leriche et Marcel Leriche, LA
5. Jacqueline Bourdrel, SI
6. Émile et Madeleine Boulant, DO
7. Marie, René, Françoise, Sabine, Claude, Véronique Charvet, DO dièse
8. Voix du Nord, RE
9. Rotary Club de Saint-Omer, FA dièse
10. Madame Haeu, MI
11. Club des Lions de Saint-Omer, SOL
12. Caisse d'Epargne de Saint-Omer, LA
13. Paroisse Notre-Dame, SOL dièse

La bénédiction des cloches a eu lieu le Dimanche 13 octobre par S. Exc. Mgr Evrard qui, en une belle allocution, a commenté cet événement. Quinze jours après le carillon commençait sa joyeuse carrière.






Cathédrale de Saint-Omer | réparation du clocher

Cathédrale de Saint-Omer | réparation du clocher

Cathédrale de Saint-Omer | réparation du clocher

Cathédrale de Saint-Omer | réparation du clocher

Cathédrale de Saint-Omer | réparation du clocher

Cathédrale de Saint-Omer|cloche domitille

Cathédrale de Saint-Omer|cloche jeanne

Cathédrale de Saint-Omer|cloche julienne

Cathédrale de Saint-Omer|cloche marie 01

Cathédrale de Saint-Omer|cloche marie 02

Cathédrale de Saint-Omer|cloche omer

Cathédrale de Saint-Omer|carillon


Photographe

Montage & Photographies Les Amis de la Cathédrale

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