Tombeau de Saint Erkembode
Vous pouvez repérer cet ouvrage sur la vue en plan de la Cathédrale que vous trouverez ci-dessous, en effet, son emprise au sol est colorée en bleu au repère C.
Sources Emmanuel WALLET
Tombeau Saint Erkembode
( 1 ) Les deux figures qui lui servent de supports. etaient encore, il y a 25 ans, évidées sous le ventre et dégagées dans leurs formes. Elles portaient sur le cou l'arête inférieure de l'urne. Mais comme elles avaient
été taillées dans une pierre posée en délit, et qui, s'effeuilletait déjà, pouvait s'écraser sous le poids énorme du monument, on étaya, placarda ces supports de briques et de mortier, et on recouvrit le tout
d'une couche de couleur noire à l'huile. C'est en cet état qu'ils ont été dessinés et fort heureusement encore, car plus tard, en 1835, enfoncées de moitié dans un massif de maçonnerie, ces figures étaient
devenues insaisissables pour le dessinateur. Le tombeau ne put éviter, non plus que ses supports et d'autres mounmens de l'église, le fâcheux coup de brosse du barbouilleur, et on le peignit, à la même
époque, d'une couleur brune mouchetée de noir.
( 2 ) Sepultusque est a populo in ccclesia bean audomari coram capitaneo altari sancte dei genetricis marie : in cujus honore eadem eèclesia in principio ab eodem sancto preiule audomaro fuerat edificata
et dedicata. Extrait de la plus ancienne vie de Saint Erkembode, et qui parait être la première et la seule qu'on fît, et dont le légendaire convient qu'il écrivait plus de 4oo ans après la mort du saint. Ce Ms. était
à la bibliothèque du chapitre, et il se trouve aujourd'hui à celle de la ville, sous le n°698, imprimé Acta sanct. l2 avril, add. à la véritable de l'histoire de l'èglise de Saint Omer, page 39. Henueb. tome 3, page 353.
( 3 ) Monuments tintir/. inéd. , t. i , p. 1o8, 1o9 et 119.
( 4 ) V. Leheuf , Hist. de la ville de Paris et du dioc. , t. i , p. i57 , 36g , 37o et 375.
( 5 ) N'ayant pu recueillir sur ce sarcophage que des renseignemens incomplets, nous n'insisterons pas sur le point de savoir si Saint Erkembode y fut ou non enterré lors de son décès, ni sur l'époque où ce
monument devint son tombeau. C'est du reste comme objet d'antiquité, comme ensemble de compositions diverses, qu'il peut plus particulièrement intéresser, et c'est sous ce rapport que nous en avons surtout parlé.
( 6 ) Nous n'avons pu rien apprendre sur la date de la première châsse du saint, mais indubitablement elle existait long-tems avant le milieu du XV ème siècle, époque où son chef fut transféré dans un reliquaire
particulier.
( 7 ) V. l'inventaire des chapelles, de 1565.
D'après le Ms. de Folquin, qu'on trouve à la bibliothêque de Saint-Omer, sous le n°75o, le corps du saint avait été dépose, à sa mort, vis-à-vis la chapelle de Notre Dame des Cloches, c'est-a-dire dans la nef de
gauche. Mais si Folquin vivait au X ème siècle, il est à remarquer aussi que le Ms. précité n'est qu'une copie écrite, pense-t-on généralement, au XV ème, et qui a pu subir plus d'une interpolation. Le fait par lui
rapporté est d'ailleurs matériellement inexact, puisque la chapelle et la nef dont nous venons de parler n'existaient point encore a l'époque où vivait Folquin. et à plus forte raison au VIII ème siècle, lors du décés de
Saint Erkembode.
( 8 ) Malb. , I. i.
( 9 ) Ce tombeau fut ouvert quelque temps avant la révolution mais l'on n'y trouva que quelques pièces de monnaie de peu de valeur. C'était sans doute l'offrande du pauvre, et on l'y avait introduite par les
petites ouvertures que laisse la jonction du couvercle avec l'urne.