Chapelle saint Erkembode ancienne saint Jacques Apôtre

Vous pouvez facilement repérer cette chapelle sur la vue en plan de la Cathédrale que vous trouverez ci-dessous, en effet, son emprise au sol est colorée en rouge.

Sources Emmanuel WALLET

( 1 ) L'épitaphe du chanoine Loemel, décédé le 14 décembre 1634, a été depuis transportée du mur septentrional à la partie occidentale de cette chapelle, pour faire place au tombeau d'Eustache de Croy et sur sa fermeture on lit ce chronographe, assez bizarrement composé :
VIRGINI BEATAE DeVotVs ponebat ser VVs )(her loe) (M) (ANN ELI) (VS) (

Son Histoire

Voila la description qu'en fait Emmanuel WALLET ( professeur de dessin à l'ecole d'artillerie et à l'école de peinture de la ville de Douai, ancien officier du génie militaire, membre de la Société des antiquaires de la Morinie ) dans son ouvrage daté de 1839 "Description de l'ancienne Cathédrale de Saint-Omer"

Le décoration de cette chapelle ayant été totalement enlevée au rétablissement du culte, pour être reportée à celle de Saint Job, on y a depuis placé le tombeau de Croy, évèque d'Arras, dont nous offrirons ailleurs ( PI VIII, figue 8 et 9 ) le dessin et la description. Quant à la magnifique fermeture de cette chapelle, reproduite en partie à la planche VI, figure 3, elle a été donnée en 1634 par Herman Loemel ( 1 ).


L'abbé Augustin Dusautoir dans son ouvrage de 1903 intitulé "Guide pratique du visiteur" nous apporte les précisions suivantes :
L'ancienne chapelle de St Jacques, actuellement dédiée à Saint Erkembode, 4 ème abbé de Saint-Bertin et 7 ème évêque de Thérouanne au V ème siècle. Une partie importante du chef (la tête) de ce saint se trouve dans un reliquaire moderne en forme de buste d'évêque placé sur l'autel.
    - La clôture de 1634 est monumentale. Au sommet la Très Sainte Vierge ayant à sa droite un de ses grands serviteurs, le Bienheureux Hermann Joseph, de l'ordre de Prémontré au X ème siècle et patron du chanoine donateur Hermann Lœmel que l'on voit lui-même à genoux dans une grande arcade ajourée.
    - La frise d'une exécution très soignée reproduit dans six petits panneaux différentes scènes de la vie du Bienheureux Hermann à qui la Sainte Vierge apparut plusieurs fois - à droite une statuette de Saint François d'Assise - Sur la porte en menuiserie se trouve sculpté un blason -
    - A l'intérieur, une table de marbre noir placée der­ rière le confessionnal rappelle les titres et les mérites d'Hermann Lœmel mort en 1639. LE TABLEAU au-dessus de l'autel représente Jésus-Christ marchant sur les eaux et soutenant Saint Pierre.


Septembre 2020 : informations fournies par les Amis de la Cathédrale concernant le tryptique de saint Dominique.
DATE : Troisième quart du XVI ème
AUTEUR : Peintre peu inventif, probablement une exécutant de la région.
DESCRIPTION : Huile sur bois cadre chantourné, polychromie noire satinée avec liseré à la feuille d’or. De tels retables peints à l’usage d’un ordre sont relativement rares. Peinture sage et traditionnelle.
PANNEAU CENTRAL : La mort de saint Dominique
VOLET DE GAUCHE : La confirmation de l’ordre par la papauté. En bas le pape remet à saint Dominique la confirmation de l’ordre. Au dessus on voit le pape qui dort et saint Dominique qui entre : le peintre suggère ainsi toutes les difficultés qu’a rencontrées saint Dominique avant d’obtenir cette confirmation. En haut, saint Dominique reçoit cette confirmation des mains du Ciel.
VOLET DE GAUCHE REVERS : Saint Dominique est représenté avec un chien qui tient dans sa gueule une torche enflammée, signe du feu de la parole de Dieu qu’il prêche au monde. Cette image vient d’un rêve prémonitoire de la mère de saint Dominique Jeanne d’Asa. Ce fait est rapporté par la tradition dominicaine et par La Légende dorée de Jacques de Voragine.
VOLET DE DROITE : Le saint est reçu au ciel. Les saints sont placés en harmonieuse symétrie. Le bas du volet présente un paysage d’une grande finesse d’exécution.
VOLET DE DROITE EN REVERS : Saint Gilles ne porte pas l’habit dominicain. Abbé d’un monastère dont il est le fondateur il porte la crosse. Il est accompagné d’une biche qui s’est réfugiée auprès de lui, alors qu’en prière sa main est transpercée par la flèche du chasseur. C’est certainement le saint patron du commanditaire du tableau, sachant que saint Gilles est très honoré dans les Flandres.
EMPLACEMENT : Provient de la chapelle du couvent des Dominicains de Saint-Omer. La chaire de la cathédrale a la même origine. Autrefois à la sacristie, en 1908 classé Monument historique, en 1980 déposé au musée Dupuis.



La Cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer hérita des chapelles de la Cathédrale de Thérouanne.

Avant sa destruction, Thérouanne possédait, « la plus vaste, la plus haute et la plus belle cathédrale de la région du Nord » (Bled, 1895, p. 3). Aucun des lieux de culte n’échappa au sac de la ville. Charles Quint reconnut cependant que le pillage des objets du culte n’était pas conforme aux usages « de bonne et ancienne guerre » et exigea que quiconque possédait « corps saints, reliquiaires, vaisseaulx d’or ou d’argent, calices, croix, tapisseries, livres, registres, letraiges, cartulaires, comptes ou autres meubles… » les ramena aux chanoines réfugiés à Saint-Omer, qu’ils aient été pris à l’occasion du sac ou rachetés aux soldats ( Archives de la ville de Lille, citée par La Fons, 1861 ). Pour autant, les ordres de Charles Quint étaient sans ambiguïtés : « On ne détruira pas seulement les édifices profanes mais encore les églises, les monastères et les hôpitaux » (Legrand, 1857-1861, page 782), ce qui fut fait. L’empereur souhaitait supprimer définitivement une enclave française sur ses terres, mais aussi démanteler un puissant diocèse, dont l’évêque nommé par le roi de France disposait d’une juridiction spirituelle qui s’étendait de part et d’autre de la frontière.
C'est ainsi que :

❖ la chapelle sainte Catherine de Thérouanne fut transférée dans la Collégiale de Saint-Omer dans la chapelle que nous connaissons aujourd'hui sous le vocable "Chapelle du saint Sépulcre ancienne saint Claude".
la chapelle saint Jacques de Thérouanne fut transférée dans la Collégiale de Saint-Omer dans la chapelle que nous connaissons aujourd'hui sous le vocable "Chapelle de saint Erkembode ancienne saint Jacques Apôtre".
❖ la chapelle de la portion du saint Esprit de Thérouanne fut transférée dans la Collégiale de Saint-Omer dans la chapelle que nous connaissons aujourd'hui sous le vocable "Chapelle du Sacré Coeur ancienne saint Esprit".
❖ la chapelle de saint Gondolphe de Thérouanne fut transférée dans un premier temps, dans la Collégiale de Saint-Omer dans la chapelle que nous connaissons aujourd'hui sous le vocable "Chapelle de l'Assomption sainte Aldegonde ancienne Notre Dame de Montreuil", puis, dans un second temps, retransférée dans la "Chapelle sainte Aldegonde ancienne saint Denis".
la chapelle de la portion du petit crucifix de Thérouanne fut transférée dans la Collégiale de Saint-Omer dans la chapelle que nous connaissons aujourd'hui sous le vocable "Chapelle de saint Erkembode ancienne saint Jacques Apôtre".
❖ la chapelle de la Trinité de Thérouanne fut transférée dans la Collégiale de Saint-Omer dans la chapelle que nous connaissons aujourd'hui sous le vocable "Chapelle de sainte Aldegonde ancienne saint Denis".
❖ la chapelle de la portion de saint Mathieu de Thérouanne fut transférée dans la Collégiale de Saint-Omer dans la chapelle que nous connaissons aujourd'hui sous le vocable "Chapelle saint Antoine de Padoue ancienne grand saint André".




Cathédrale de Saint-Omer - Chapelle ancienne Saint Jacques Apôtre


Cathédrale de Saint-Omer - Chapelle avancée saint-martin


Chapelle Saint Jacques Apôtre - Clôture de 1634, guirlande de fleurs, marbre rouge.  Frise en albâtre avec, aux extrémités, sainte Claire et saint François d’Assise. 
Au sommet, la Vierge à l’enfant a  à sa droite, le bienheureux Hermann Joseph de l’ordre de Prémontré au XIII et patron du  chanoine  donateur Hermann Van Loemel, à genoux dans une grande arcade ajourée.
Chapelle Saint Jacques Apôtre - Clôture de 1634, guirlande de fleurs, marbre rouge.  Frise en albâtre avec, aux extrémités, sainte Claire et saint François d’Assise. 
Au sommet, la Vierge à l’enfant a  à sa droite, le bienheureux Hermann Joseph de l’ordre de Prémontré au XIII et patron du  chanoine  donateur Hermann Van Loemel, à genoux dans une grande arcade ajourée.
Cathédrale de Saint-Omer Chapelle Saint Jacques Apôtre
Cathédrale de Saint-Omer Chapelle Saint Jacques Apôtre
Cathédrale de Saint-Omer Chapelle Saint Jacques Apôtre

Descriptions des photographies ci-dessous apportées par les Amis de la Cathédrale


- Clôture de 1634, guirlande de fleurs, marbre rouge. Frise en albâtre avec, aux extrémités, sainte Claire et saint François d’Assise. Au sommet, la Vierge à l’enfant a à sa droite, le bienheureux Hermann Joseph de l’ordre de Prémontré au XIII et patron du chanoine donateur Hermann Van Loemel, à genoux dans une grande arcade ajourée. Ses armoiries figurent sur la porte. La frise reproduit dans six petits panneaux différents des scènes de la vie de saint Herman à qui la Vierge apparut plusieurs fois. Une table de marbre noir rappelle les mérites du donateur, mort en 1639..
- Les travaux des mois de l’année : la taille de la vigne.
- Le renard et la cigogne : fable d’Esope (la grue), reprise par La Fontaine. Au Moyen Âge, les artistes mélangeaient sans scrupule les sujets profanes et sacrés.
- Le triptyque de la mort de saint Dominique, autrefois dans la sacristie.
DATE : Troisième quart du XVI.
AUTEUR : Probablement une exécutant de la région. Huile sur bois, cadre chantourné, polychromie noire satinée avec liseré à la feuille d’or. De tels retables peints à l’usage d’un ordre, sont relativement rares. Peinture sage et traditionnelle.
PANNEAU CENTRAL : La mort de saint Dominique. On reconnaît le saint à l’étoile qui lui marque le front, apparue à son baptême. Il a les yeux ouverts. Le cierge allumé représente la foi qui sauve des ténèbres. Les frères font cercle autour de lui, ce qui fait un ensemble très sombre. L’art du peintre a été d’éclaircir l’ensemble. En arrière-plan, une colonnade d’inspiration italienne. L’échelle montre Dominique montant au ciel, un peu comme une Ascension.
VOLET DE GAUCHE : La confirmation de l’ordre par la papauté.
- En bas, le pape remet à saint Dominique la confirmation de l’ordre en 1215. Il est entouré de deux cardinaux. L’ordre des Frères Prêcheurs a lutté contre l’hérésie cathare.
- Au-dessus, on voit le pape qui dort et saint Dominique qui entre : le peintre suggère ainsi toutes les difficultés qu’a rencontrées saint Dominique avant d’obtenir cette confirmation.
- En-haut, saint Dominique reçoit cette confirmation des mains du ciel.
VOLET DE DROITE. Le saint est reçu au ciel. Les saints sont placés en harmonieuse symétrie. Le bas du volet présente un paysage d’une grande finesse d’exécution.
VOLET DE GAUCHE REVERS. Saint Dominique est représenté avec un chien qui tient dans sa gueule une torche enflammée, signe du feu de la Parole de Dieu qu’il prêche au monde. Cette image vient d’un rêve prémonitoire de la mère de saint Dominique, Jeanne d’Asa. Ce fait est rapporté par la tradition dominicaine et par La Légende dorée de Jacques de Voragine.
VOLET DE DROITE EN REVERS : saint Gilles ne porte pas l’habit dominicain. Abbé d’un monastère dont il est le fondateur, il porte la crosse. Il est accompagné d’une biche qui s’est réfugiée auprès de lui, Il reçoit la flèche à la place de la biche. C’est certainement le saint patron du commanditaire du tableau, sachant que saint Gilles est très honoré dans les Flandres.
EMPLACEMENT : Provient de la chapelle du couvent des Dominicains de Saint-Omer. Cette chapelle très ornée, était dans le flégard des Dominicains. La chaire de la cathédrale a la même origine. Autrefois à la sacristie / 1908, classé Monument historique / 1980 déposé au musée Dupuis. .

- Confessionnal du XVII ème.
- Un tableau représentant « Jésus marchant sur les eaux ». Pourrait être une bonne copie d’un tableau d’autel attribué à Gaspard de Crayer et aujourd’hui au Musée de Lille.
- Sur l’autel, présence d’un reliquaire en forme de buste d’évêque et contenant une partie importante de la tête de saint Erkembode ( source guide 1903 ) .

Cathédrale de Saint-Omer - Chapelle Saint Jacques Apôtre.
Cathédrale de Saint-Omer - Chapelle Saint Jacques Apôtre, triptyque de saint Dominique


Objets liturgiques de la chapelle saint Erkembode saint Jacques apôtre.

Description

Ensemble de luminaires de la chapelle saint Erkembode saint Jacques apôtre.
Au premier plan 2 chandeliers sur les 6 présents dans la cathédrale.
Description matérielle : Ensemble de six chandeliers d'autel tripodes en bronze moulé et doré du XIX ème siècle. Tige cannelée se terminant par un chapiteau corinthien. Médaillons figurés sur les trois faces du pied. Noeud au pied de la tige. Pieds en forme de pattes de lion. Sacré-Coeur - Christ - Vierge - feuille - chapiteau corinthien
Dimensions normalisées : Hauteur = 77,5cm Largeur = 17cm Profondeur = 15,5cm
Référence : PA00108403
Au second plan sur l'étagère, 2 chandeliers sur les 4 présents dans la cathédrale.
Description matérielle : Ensemble de quatre chandeliers d'autel tripodes en bronze moulé et doré du XIX ème siècle. Ensemble de quatre chandeliers tripodes de style néo-roman. Pieds montés sur griffes d'aigles. Noeud plat.
Dimensions normalisées : Hauteur = 62cm Largeur = 21cm
Référence : PA00108403
Au second plan sur l'étagère, 2 chandeliers
Description matérielle : à venir.
Dimensions normalisées : à venir.
Référence à venir.
Au second plan sur l'étagère, 2 portes fleurs
Description matérielle : à venir.
Dimensions normalisées : à venir.
Référence à venir.


Cathédrale de Saint-Omer - Chapelle Saint Jacques Apôtre - objets liturgiques

Cathédrale de Saint-Omer - Chapelle Saint Jacques Apôtre, triptyque vie de saint Dominique

Cathédrale de Saint-Omer  -  Chapelle saint Jacques apôtre - clôture
Cathédrale de Saint-Omer  -  Chapelle saint Jacques apôtre - vitrail
Cathédrale de Saint-Omer  -  Chapelle saint Jacques apôtre - clé de voute

Cathédrale de Saint-Omer - Chapelle Saint Jacques Apôtre, clé de voutes

Photographe

Montage & Photographies Les Amis de la Cathédrale

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