Chapelle ancienne saint Charles Boromée attachée de nos jours à la chapelle saint Antoine de Padoue

Vous pouvez facilement repérer cette chapelle sur la vue en plan de la Cathédrale que vous trouverez ci-dessous, en effet, son emprise au sol est colorée en rouge.

Sources Emmanuel WALLET

( 1 ) Cette dédicace, doit-on croire d'après certains document, lui viendrait de l'évêque Christophe Defrance, et aurait eu lieu après la peste de 1635 à 1637. Dès le début de la contagion, cet évéque avait choisi Saint Charles Boromée pour patron et quand elle se fut apaisée sur les restes de 15 à 16000 personnes, habitants de la cité et des villages voisins, l'image de ce nouveau protecteur fut promenée professionnellement par la ville et ses remparts, à coté des reliques vénérées de Saint-Omer et de Saint-Bertin et le 4 novembre suivant sa féte fut célébrée avec solenmilé dans toutes les églises, de même qu'à la cathédrale, par l'evêque "in poniificalibus" d'où l'on peut conclure qu'à cette époque aussi dut avoir lieu la dédicace Nouvelle de cette chapelle.
( 2 ) On se souvient que le cri de guerre des comtes de Flandre et de Philippe-le-Bon surtout, était Montjoie Saint Andrieu c'était ainsi que l'on écrivait et prononçait alors le nom de Saint André.
( 3 ) En face de cette chape!le, et à quelque distance toutefois, se trouve parmi les pavés une très grande pierre bleue, sur laquelle est tracée en relief la figure entière d'an prêtre. Le calice, la tête et les mains formés sans doute d'une incrustation de marbre et de cuivre, sont détachés et autour de la pierre se rencontrent encore quelques fragments d'inscription, avec la date de 1475, le titre de chanoine et un reste d'armoiries portant un chevron : circonstances qui témoignent que là fut la tombe de Bauduin-le-Begum.
( 4 ) V. let. I ci-après, ou il est parlé des orgues.
( 5 ) On lit dans un procès-verbal, inscrit aux registres des délibérations du magistrat, sous la date du 7 septembre 1466 qu'à cette époque furent solennellement extraits de leur châsse "le chief et tous les os du corps de Monsieur Saint Erkembode", et qu'après les avoir vérifiés et montrés aux gens d'église, notables personnes et hommes du peuple assemblés à Notre Dame, on mit à part ladite tête dans un reliquaire ancien. ( 6 ) Deneuville nous apprend que, dans la chapelle de Saint Erkembode, se trouvait une statue de bois, représentant la figure agenouillée de Guillaume de Saint-Aldegonde, chanoine de cette église en 1308 echevin de la ville en 1312, et ptus tard encore père de famille. Où donc était située cetle chapelle ? Une grande pierre grise incrustée dans le mur de clôture du choeur, en face de la chapelle B', sur laquelle sont inscrites, avec leurs cérémonies, différentes institutions, fondations, anniversaires relatifs à la famille de Saint-Aldegonde, et portant date de novembre 1322, rappelle le nom de ce même Guillaume, et nous donne en même temps à penser que vers cet endroit devaient être jadis la statue et la chapelle de Saint Erkembode. Cependant le buste du saint et l'inventaire de 1791 nous indiquent, sous ce nom, la chapelle A' que uous décrivons actuellement. Peut-être que les deux chapelles, séparées aujourd'hui par une mince cloison, et qui portaient toutes deux autrefois le nom de Saint André, n'en formaient-elles qu'une seule auparavant.

Son Histoire

Voila la description qu'en fait Emmanuel WALLET ( professeur de dessin à l'ecole d'artillerie et à l'école de peinture de la ville de Douai, ancien officier du génie militaire, membre de la Société des antiquaires de la Morinie ) dans son ouvrage daté de 1839 "Description de l'ancienne Cathédrale de Saint-Omer"

Chapelle Saint Charles Boromée ( 1 ), dite anciennement du Petit Saint André ou Andrieu ( 2 ), et dans laquelle Bauduin-le-Begum ou le Bourgeois, de Fauquembergue, chanoine mort en 1475 ( 3 ), fonda, en l'honneur de Saint Julien, lévite et martyr, ainsi que de Sainte Basiliste, vierge, son épouse, une autre chapelle ou santuaire. Cette chapelle du petit Saint André ou de Saint Julien, fut aussi parfois appelée chapelle sous les orgues parce qu'en effet les orgues, alors plus petites qu'aujourd'hui, se trouvaient posées au-dessus de son enceinte ( 4 ). De plus, un inventaire de 1791 nous l'indique, sous le titre de chapelle de Saint Erkembode. Sur son autel en effet, et dans une espèce de tabernacle, était un buste d'argent renfermant le chef de ce saint évêque ( 5 ), comme on y voyait au-dessus un tableau représentant agenouillé Saint Charles Boromée, en costume de cardinal. Le buste d'argent de Saint Erkembode n'a pu échapper au pillage de la révolution mais un autre buste d'evéque, fait de bois doré, l'a depuis remplacé sur cet autel ( 6 ). Quant au tableau, peu ancien du reste et peu remarquable, une confrérie du Sacré coeur de Jésus, établie de nos jours en cette chapelle, y a substitué une peinture moderne, non meilleure sans contredit, et dont le sujet est une allégorie relative à son institution.


L'abbé Augustin Dusautoir dans son ouvrage de 1903 intitulé "Guide pratique du visiteur" nous apporte les précisions suivantes :
Cette chapelle est une de celles dont le vocable a le plus souvent changé. Elle prit successivement le nom de chapelle du Petit Saint André, sur le devant en face du transept, et de Grand Saint André, dans le fond où est l'autel actuel, de chapelle des orgues, parce que les orgues primitives de l'église y étaient installées , de Saint Erkembode, parce que le reliquaire du chef de ce saint y fut longtemps exposé, de Saint Charles Boromée, dont le culte fut établi à Saint-Omer par Mgr Christophe de France pour obtenir sa protection pendant la terrible peste de 1635 à 1637, puis, au XIX ème siècle, chapelle de la Grande Thaumaturge Sainte Philomène et enfin de Saint Antoine de Padoue dont la statue due au ciseau de Louis NoëL, l'éminent sctllpteur audomarois, se trouve sur l'autel. Sous ce même autel, on voit aussi une ravissante statue en marbre blanc de Sainte Philomène, martyre. Elle est également l'œnvre de Louis Noël et porte la devise des catacombes romaines "PAX TECUM PHILOMENA" "Que la paix de Dieu soit avec toi, ô Philomène". Trois grandes dalles en marbre blanc, rappellent le souvenir des chanoines François et Jacques DOURLEN, décédés l'un en 1733 et l'autre en 1764 et du chanoine DEHENNE, mort en 1767. Enfin sur une dalle plus petite on lit le nom du chanoine CAZIN, rappelé à Dieu en 1762. Quant au vitrail de cette chapelle, que l'on pourrait appeler la chapelle de tous les saints, il représente différentes scènes de la vie de Saint Jean Baptiste de la Salle qui célébra la sainte messe dans cette mème chapelle lorsqu'il vint pour établir les Frères des écoles chrétiennes à Saint-Omer au commencement du XVIII ème siècle. On Y voit le Saint installant sa Congrégation, faisant la classe, et triomphant dans le Ciel.


Aujourd'hui l'emprise au sol de cette chapelle est rattachée à celle de la chapelle Saint Antoine de Padoue.






Cathédrale de Saint-Omer - Chapelle st-charles-boromee


Cathédrale de Saint-Omer - Chapelle avancée saint-martin


Cathédrale de Saint-Omer - Chapelle st-charles-boromee

Photographe

Montage & Photographies Les Amis de la Cathédrale

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