Chapelle de la Conception de Notre-Dame

Vous pouvez facilement repérer cette chapelle sur la vue en plan de la Cathédrale que vous trouverez ci-dessous, en effet, son emprise au sol est colorée en rouge.

Sources Emmanuel WALLET

( 4 ) V. Deneuville ( tome 3 , page 61 ),'et Gall Christ. ( tome 3 ). A cette époque ( 1260 ), cette portion de l'église n'était point bâtie ).
( 5 ) D'après les six chronograpbes inscrits sur cette fermeture , on voit qu'Étienne Caverel décora également avec somptuosité l'autel de cette chapelle. C'est à cette époque, paratt-il que la désignation ci-dessus, qui précédemment appartenait à la chapelle O, aura été donnée à celle-ci, quoique depuis 1623 on retrouve encore quelquefois cette chapelle R indiquée sous le nom de Saint Nicaise.
(6) Trois de ces ex-voto, incrustés dans la muraille nord et sculptés en pierre peinte et dorée, ne laissent apercevoir que des traces d'inscriptions, informes et rongés de vétusté. Celui de gauche, qui représente le mystère de la Sainte-Trinité, ainsi que les figures agenouillées des deux donateurs, accompagnés de leurs patrons, n'est pas certes sans mérite, sous le rapport de l'art mais il est fort dégradé. L'ex-voto du centre nous offre la donatrice, ( dont le nom nous a paru être celui de Delbe. Ysabeau Xadighem ), accompagnée de ses patrons et agenouillée devant une Madone, placée sous un baldaquin, dont les draperies sont relevées par deux anges, dans le genre des compositions de Raphaël. Le 3ème ex-voto represente Une flagellalion de Jésus-Christ, dont le dessin est reproduit à la Planche IX figure 1. Quant au 4 ème, celui de Vincent Brejon, mort en 1463, il est de marbre noir, plus petit que les autres et après avoir été detaché de la muraille nord, ou il restait caché sous un plâtrage de badigeon, il a été replacé sur la paroi orientale de cette chapelle.

Son Histoire

Voila la description qu'en fait Emmanuel WALLET ( professeur de dessin à l'ecole d'artillerie et à l'école de peinture de la ville de Douai, ancien officier du génie militaire, membre de la Société des antiquaires de la Morinie ) dans son ouvrage daté de 1839 "Description de l'ancienne Cathédrale de Saint-Omer"

Chapelle de la conception de Notre-Dame : dédiée jadis à Saint Nicaise ( archevêque de Reims et martyr ), mais qu'il ne faut point confondre avec une chapelle sacerdotale de ce nom établie en 1 260 par le prévôt Jean de Blois ( 4 ). Sa clôture à l'extérieur reproduit dans l'entablement une "FUITE EN EGYPTE" et à l'intérieur un "REPOS DE LA SAINTE FAMILLE AU DÉSERT". Une gracieuse statue de Notre-Dame auxiliatrice la surmonte. Plusieurs inscriptions latines à l'extérieur rappellent qu'elle a été donnée en 1623 par le "CHANOINE ETIENNE DE CAVEREL" ( 5 ), mort archidiacre d'Artois en 1636.


L'abbé Augustin Dusautoir dans son ouvrage de 1903 intitulé "Guide pratique du visiteur" nous apporte les précisions suivantes :
A l'intérieur, on voit : 1° sur le mur à droite, une peinture sur bois, "LA VIERGE ET L'ENFANT JÉSUS" datèe de 1587, genre Raphaël 2° un dyptique retraçant les scènes de la naissance et de la mort de Saint Jean-Baptiste 3° un tableau reproduisant le baptême de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Le rétable en pierre sculptée de l'ancien autel reste encore enclavé dans la muraille, mais il est invisible aujourd'hui et dissimulé sous une cloison de · bois derrière ces trois tableaux.
Au fond, trois bas-reliefs funéraires du XV ème siècle, très curieux, ayant pour sujet la flagellation de Notre Seigneur Jésus-Christ, une Vierge-Mère, et la Sainte Trinité, avec les portraits des chanoines défunts agenouillés dans le bas. Les inscriptions ont malheureusement disparu.
Au milieu de la chapelle ont été posés les fonts baptismaux en marbre, cette cuve provient de l'église saint Aldegonde. La clôture de dette chapelle est remarquable elle est ornée d'un Bas-relief en albâtre 'la fuite en Egypte' et à l'intérieur un autre Bas-relief 'le repos en Egypte' (de Gallopin) plusieurs inscriptions nous apprennent que cette clôture fut donnée en 1623 par Etienne Caverel.


Septembre 2020 : informations fournies par les Amis de la Cathédrale concernant le triptyque ornant le mur gouttereau.
Sur le mur du fond un triptyque provenant des réserves du musée Sandelin qui n’a pas de documentation à son sujet. Monsieur Saffré, le conservateur, fait remarquer qu’un tableau très similaire se trouve à Anvers. Il est daté de 1520 – 1530. Pour le moment c’est tout ce que nous savons.
DESCRIPTION : huile sur bois. L’exécution du tableau est très décorative, de style maniériste. On note le traitement des matières, les tissus, les bijoux. On remarque aussi l’abondance des drapés, la construction en lignes courbes.
CADRE : chantourné dans sa partie supérieure. Montant doré à la feuille d’or avec polychromie satinée verte sur le plat du cadre. Les montants des revers des volets sont recouverts d’une polychromie verte avec des motifs rouges réalisés par un pochoir.
PANNEAU CENTRAL : l’adoration des mages, VOLET GAUCHE : nativité. Revers recouvert d’une polychromie verte, VOLET DROIT : présentation au Temple. Revers recouvert d’une polychromie verte.
EMPLACEMENT : à partir de février 2020 : dans la chapelle du baptistère sur le mur gouttereau.


Septembre 2020 : informations fournies par les Amis de la Cathédrale concernant le tableau de la mise au tombeau de Gérard Seghers.
PEINTRE : Gérard Seghers (1591-1651) est un peintre anversois. Maître à la guilde de Saint-Luc. Au début de sa carrière, il voyage en Italie et en Espagne. Il sera peintre à la cour du roi d’Espagne. Il est influencé par Caravage et Rubens. Peintre reconnu, il dirige un important atelier. Il peint des sujets religieux, historiques ou mythologiques.
ŒUVRE : cette Mise au Tombeau nous montre l’épisode, juste après la Descente de Croix, pendant lequel Jésus est placé dans son tombeau creusé dans une grotte. Les personnages qui entourent Jésus ont différentes réactions : ils sont dans la prière, la douleur, dans l’action ou dans l’espérance. A l’arrière-plan dans un groupe de femmes on reconnait Marie vêtue de noir, à côté de Marie-Madeleine. Un ange au visage jeune porte un flambeau qui ressemble à un cierge pascal. On peut penser que le personnage qui contemple cette lumière est Nicodème, lui à qui le Christ a déclaré « La lumière est venue dans le monde ». Près de lui un autre personnage qui porte une torche se trouve en clair-obscur. Jean « le disciple que Jésus aimait », vêtu de rouge, fixe le Christ avec effroi. Le dernier personnage sur la droite doit être Joseph d’Arimathie qui a demandé à Pilate l’autorisation d’enlever le corps de Jésus. Jésus semble dormir. Les plaies sont à peine marquées. Un drapé blanc souligne le mouvement du corps. L’œuvre est remarquable par sa composition, ses couleurs et l’émotion qui s’en dégage.
REMARQUE : le tableau a été raccroché de manière à laisser voir, juste au-dessous, des traces de l’ancienne polychromie de la cathédrale.


Octobre 2022 : informations fournies par Rémy Cordonnier concernant le commanditaire du tableau de la mise au tombeau de Gérard Seghers.
Sur ce tableau, apparaissent les armes de la famille de Haynin (Hennin), un commanditaire potentiel pourrait donc être Adrien de Hennin, prêtre du diocèse de Cambrai, reçu à la prébende de saint Paul en vertu des lettres apostoliques le 15 juin 1605. Décédé le 20 septembre 1640. (Épigraphie du Pas-de-Calais, V-1, La Cathédrale de Saint-Omer, Arras, 1892, p. 17). Toutefois, cet Adrien est le fils de Jean de Haynin et Marie-Françoise Ro(i)sel, de la branche des seigneurs de Talma & Boussu qui brisent d'un croissant de Gueules au premier canton, or sur le tableau de la basilique les armes ne sont pas brisées. Il pourrait alors s'agir d'un commanditaire laïque, Jean-Charles de Haynin (v. 1580-1633-34, baron de Bernieulles, qui fut Mayeur de Saint-Omer et qui est à l'origine de la branche des Haynin du Mesnil. (CF : E. Pattou, "Maison de Haynin (alias Hennin, hénin, Henain)", 2021).

sources : Rémy Cordonnier
Docteur en histoire de l'art - Chevalier de l'Ordre des arts et des lettres
Responsable du fonds ancien de la Bibliothèque d'agglomération du Pays de Saint-Omer
Chercheur associé de l'Institut de Recherche Historiques du Septentrion (Lille III - CNRS)
Chercheur associé de l'Institut d’Études Médiévales (Université Nouvelle de Lisbonne).






Cathédrale de Saint-Omer - Chapelle de la Conception


Cathédrale de Saint-Omer - Chapelle avancée saint-martin


Chapelle de la Conception
Chapelle de la Conception

Descriptions des photographies ci-dessous apportées par les Amis de la Cathédrale et Monsieur Rémy Cordonnier

A) La chapelle près du portail contient le baptistère qui provient de l’église Sainte Aldegonde, aujourd’hui détruite. Elle servait au Chanoine Robert de Saint-Martin, chapelain de Charles-Quint, mort en 1562 (donateur du triptyque de la Résurrection).

- La clôture a été donnée par le Chanoine Etienne de Caverel en 1623. Sur la clôture on voit « La fuite en Egypte » à l’extérieur, et à l’intérieur « le repos de la Sainte Famille au désert » de Gallopin (les mêmes à Saint-Sépulcre). Une inscription au-dessus de la porte : « Augustae Dei Genitri Virgini » = Bienheureuse Marie Mère de Dieu. A l’intérieur, une inscription au–dessus de la porte : « Gregorius Papa Decimus Quintus regebat » = Sous le pontificat du Page Grégoire XV (1621 – 1623).
- Nous pouvons observer trois chronogrammes : si on ajoute les lettres majuscules latines en leur donnant leur valeur de chiffres, on obtient une date, la date de la construction de la chapelle. M= 1000, C=100, D=50 .
- Mise au tombeau de Gérard Seghers : Gérard Seghers (1591-1651) est un peintre anversois. Maître à la guilde de Saint-Luc. Au début de sa carrière, il voyage en Italie et en Espagne. Il sera peintre à la cour du roi d’Espagne. Il est influencé par Caravage et Rubens. Peintre reconnu, il dirige un important atelier. Il peint des sujets religieux, historiques ou mythologiques. Cette Mise au Tombeau (4m x 3), nous montre l’épisode, juste après la Descente de Croix, pendant lequel Jésus est placé dans son tombeau creusé dans une grotte. Les personnages qui entourent Jésus, ont différentes réactions : ils sont dans la prière, la douleur, dans l’action ou dans l’espérance. A l’arrière-plan, dans un groupe de femmes, on reconnait Marie vêtue de noir, à côté de Marie-Madeleine. Un ange au visage jeune, porte un flambeau qui ressemble à un cierge pascal. On peut penser que le personnage qui contemple cette lumière est Nicodème, lui à qui le Christ a déclaré : « La lumière est venue dans le monde ». Près de lui, un autre personnage qui porte une torche, se trouve en clair-obscur. Jean, « le disciple que Jésus aimait », vêtu de rouge, fixe le Christ avec effroi. Le dernier personnage sur la droite, doit être Joseph d’Arimathie qui a demandé à Pilate l’autorisation d’enlever le corps de Jésus. Jésus semble dormir. Les plaies sont à peine marquées. Un drapé blanc souligne le mouvement du corps. L’œuvre est remarquable par sa composition, ses couleurs et l’émotion qui s’en dégage. Le tableau a été restauré en 2014.

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Octobre 2022 : informations fournies par Rémy Cordonnier concernant le commanditaire du tableau de la mise au tombeau de Gérard Seghers.
Sur ce tableau, apparaissent les armes de la famille de Haynin (Hennin), un commanditaire potentiel pourrait donc être Adrien de Hennin, prêtre du diocèse de Cambrai, reçu à la prébende de saint Paul en vertu des lettres apostoliques le 15 juin 1605. Décédé le 20 septembre 1640. (Épigraphie du Pas-de-Calais, V-1, La Cathédrale de Saint-Omer, Arras, 1892, p. 17). Toutefois, cet Adrien est le fils de Jean de Haynin et Marie-Françoise Ro(i)sel, de la branche des seigneurs de Talma & Boussu qui brisent d'un croissant de Gueules au premier canton, or sur le tableau de la basilique les armes ne sont pas brisées. Il pourrait alors s'agir d'un commanditaire laïque, Jean-Charles de Haynin (v. 1580-1633-34, baron de Bernieulles, qui fut Mayeur de Saint-Omer et qui est à l'origine de la branche des Haynin du Mesnil. (CF : E. Pattou, "Maison de Haynin (alias Hennin, hénin, Henain)", 2021).

sources : Rémy Cordonnier
Docteur en histoire de l'art - Chevalier de l'Ordre des arts et des lettres
Responsable du fonds ancien de la Bibliothèque d'agglomération du Pays de Saint-Omer
Chercheur associé de l'Institut de Recherche Historiques du Septentrion (Lille III - CNRS)
Chercheur associé de l'Institut d’Études Médiévales (Université Nouvelle de Lisbonne).

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- Sous la mise au tombeau, traces anciennes de peinture qui rappellent que la cathédrale autrefois était peinte.
- Sur le mur gouttereau, Adoration des Mages. L’œuvre provient des réserves du Musée Sandelin, qui n’a pas de documentation à son sujet. Monsieur Saffré, le Conservateur, fait remarquer qu’un tableau très similaire se trouve à Anvers. IL est daté de 1520 – 1530. Pour le moment, c’est tout ce que nous savons. Huile sur bois. L’exécution du tableau est très décorative, de style maniériste. On note le traitement des matières, les tissus, les bijoux. On remarque aussi l’abondance des drapés, la construction en lignes courbes.
CADRE : Chantourné dans sa partie supérieure. Montant doré à la feuille d’or avec polychromie satinée verte sur le plat du cadre. Les montants des revers des volets sont recouverts d’une polychromie verte avec des motifs rouges réalisés par un pochoir.
PANNEAU CENTRAL : L’adoration des mages. Le peintre peut montrer sa virtuosité : le rendu des matières est parfait (tissus, orfèvreries, fourrures, voile de la Vierge). Les mages sont prétexte à décrire des matières luxueuses. Les drapés sont en mouvement, les silhouettes longues. La Vierge est bien flamande, avec ses cheveux ondulés. On peut observer la délicatesse de son voile. En arrière-plan : architecture gothique à droite, au centre, Renaissance italienne. Le paysage, chemin, rivière, se poursuit d’un panneau à l’autre.
VOLET GAUCHE : Nativité. On observe le cou long de la Vierge et son visage individualisé. Sa carnation lumineuse montre qu’elle appartient au monde céleste. De l’enfant se dégage la lumière.
VOLET DROIT : Présentation au Temple. Revers recouvert d’une polychromie verte. On repère le Grand Prêtre, Siméon et Anne. Un baldaquin très décoratif.
EMPLACEMENT : À partir de février 2020 : dans la chapelle du baptistère sur le mur gouttereau. .

- Haut-relief d’Ysabeau Xadinghem - fin XV ème / début XVI ème, le plus récent. C’est Wallet qui a lu le nom de la donatrice qui est agenouillée, accompagnée d’un évêque et de l’archange saint Michel. Elle est voilée et agenouillée aux pieds de la Vierge qui, assise sous un dais circulaire, lui présente son fils. Deux anges écartent les tentures. Le haut-relief est inséré dans un monument : deux motifs involutés se terminent par une feuille. .
- Une maquette de la chapelle Notre-Dame des Miracles ( XIII ème ) qui existait sur la place.
- La cloche de 1592, qui se trouvait dans le clocheton de cette chapelle Notre-Dame des Miracles ( XIII ème ).

Cathédrale de Saint-Omer Chapelle de la Conception
Cathédrale de Saint-Omer Chapelle de la Conception
Cathédrale de Saint-Omer Chapelle de la Conception
Cathédrale de Saint-Omer - Chapelle de la Conception
Cathédrale de Saint-Omer - Chapelle de la Conception  -  tableau de Gérard Seghers : la mise au tombeau
Cathédrale de Saint-Omer - Chapelle de la Conception
Cathédrale de Saint-Omer - Chapelle de la Conception - tryptique nativité, adoration des mages, présentation au temple

Cathédrale de Saint-Omer  -  Chapelle de la Conception - clôture
Cathédrale de Saint-Omer  -  Chapelle de la Conception - vitrail
Cathédrale de Saint-Omer  -  Chapelle de la Conception - clé de voute

Cathédrale de Saint-Omer  -  Chapelle de la Conception - clé de voutes

Photographe

Montage & Photographies Les Amis de la Cathédrale

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